Deux planches en couleur représentent des danses catalanes publiées entre 1818 et 1820 dans  « Lettres sur le Roussillon », un ouvrage imprimé par la maison perpignanaise Tastu père et fils et rédigé par Dominique-Marie-Joseph Henry (1778-1850), historien et bibliothécaire de la Ville de Perpignan. Les gravures montrent des danses à la place de la Loge de Perpignan.

Les planches, signées de Godefroy Engelmann, sont des témoignages  des toutes premières lithographies françaises. Né à Mulhouse en 1788, Godefroy Engelmann est considéré comme l’introducteur de la lithographie en France.

Inventée en 1796 par Aloys Senefelder (1771-1834), la lithographie est un nouveau procédé de gravure qui devient très populaire au XIXe siècle. Elle est utilisée dans l’illustration des nombreux récits de voyages qui vont contribuer au développement du tourisme. Si les techniques de gravures utilisées jusqu’alors nécessitaient un long apprentissage, la lithographie offre peu de contraintes techniques et se développe rapidement.

Le deuxième ouvrage « Description des danses catalanes », du même auteur,  est publié en 1823 lors de la venue à Perpignan de la duchesse d’Angoulême. L’auteur rappelle que le Roussillon « est le seul qui ait une commune honorée du nom de Madame », faisant référence à Bourg Madame. Henry fait une longue description des danses catalanes et du Contrapas.

Des danses sont aussi représentées dans une planche conservée dans l’ouvrage de Cervini et Melling « Voyage pittoresque dans les Pyrénées françaises » publié en 1826. On y voit l’ermitage de Notre-Dame de-Consolation près de Collioure. On devine les musiciens à gauche de l’image.

Les deux textes d’Henry ainsi que le somptueux ouvrage de Melling sont disponibles au portail des collections numérisées.

Les danses catalanes

Description des danses catalanes